Z ... un truc pour femmes
Il vient m’écornifler tout le temps sans trop se formaliser : Il ramène sa fraise à 7 heures et demi du matin. Sans salamalec aucun, sans « sbah el khir » qui tient, il s’installe sur une sorte de tabouret et se met à feuilleter tout à sa guise les journaux du jour. Une fois sa revue de presse quotidienne terminée, il ne remet jamais les canards là où il les a trouvés. De mon côté je le laisse faire et vais dans mon mépris pour l’homme jusqu’à faire abstraction de sa présence. Il en va ainsi depuis des mois … Et il en a été ainsi aussi ce matin. Sauf qu’avant de détaler, son portable se met à cracher une mélodie égyptienne en signe d’appel (une raison de plus pour haïr l’homme). -allo oui ! Comment ? C’est l’anniversaire de lalla khadija ! Très bien … je vais voir. Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’adresse à moi pour la première fois : -tu n’as pas un truc pour femmes par hasard? -Oui : Zébi … lui dis-je sans le regarder, me contentant de remettre les canards à leur pla...