Z ... un truc pour femmes

Il vient m’écornifler tout le temps sans trop se formaliser : Il ramène sa fraise à 7 heures et demi du matin. Sans salamalec aucun, sans « sbah el khir » qui tient, il s’installe sur une sorte de tabouret et se met à feuilleter tout à sa guise les journaux du jour. Une fois sa revue de presse quotidienne terminée, il ne remet jamais les canards là où il les a trouvés. De mon côté je le laisse faire et vais dans mon mépris pour l’homme jusqu’à faire abstraction de sa présence.

Il en va ainsi depuis des mois …

Et il en a été ainsi aussi ce matin. Sauf qu’avant de détaler, son portable se met à cracher une mélodie égyptienne en signe d’appel (une raison de plus pour haïr l’homme).

-allo oui ! Comment ? C’est l’anniversaire de lalla khadija ! Très bien … je vais voir.

Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’adresse à moi pour la première fois : -tu n’as pas un truc pour femmes par hasard?

-Oui : Zébi … lui dis-je sans le regarder, me contentant de remettre les canards à leur place.

Il ajusta sa cravate puis menaçant : je m’en souviendrai… fils de pute ! ould el kahba …

Bon débarras ! ... je lui réponds, soulagé enfin d’avoir tenu ce fils de pute au respect de la consigne de Sochepress, de Sapress : interdire aux gens de feuilleter les journaux.

(post rédigé le 17 janvier 2005)

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