Ecoutez-moi ça !
écouté chez un marchand de K7 à el Khabbazate (rue commerçante à Kénitra)
Un couplet signé par un de ces chanteurs chleuhs, un raiss donc :
-Issen ganga rissemgane
-walli ass issen
Traduction :
-De tous les « nègres »,
-le tambour reconnaît gré seulement à celui qui sait lui taper dessus.
Pris littéralement, est-ce du racisme ? (et c'est du racisme)
Pris métaphoriquement, est-ce une allusion au masochisme marocain ? (Et il existe)
Un couplet signé par un de ces chanteurs chleuhs, un raiss donc :
-Issen ganga rissemgane
-walli ass issen
Traduction :
-De tous les « nègres »,
-le tambour reconnaît gré seulement à celui qui sait lui taper dessus.
Pris littéralement, est-ce du racisme ? (et c'est du racisme)
Pris métaphoriquement, est-ce une allusion au masochisme marocain ? (Et il existe)
Commentaires
mais je ne vois pas de racisme dans la citation, à moins qu'on ne puisse plus appeler un chat un chat ! et qu'on fasse fi de la négritude, de la berbéritude et de toutes ces belles choses en tude. Certains arabes de France (les beurgeois) parlent de beurritude (lawah smen el harr itude)
en voici du racisme chez notre ami almotanabbi :
... من علم الأسود المخصي مكرمةً أقومه البيض أم
آباؤه الصيــــــــد أم أذنه في يد النخاس ...
السيف والخيل والليل والرمح والبغير والبيداء تعرفني
نحن لازلنا نعيش زمن السيف والرمح
... ___________ الخيل و الليل والبيداء تعرفني و
السيف و الرمح والقرطاس و القلم ...
Sais-tu Gar que l'abolition de l'esclavage en Mauritanie a provoqué des mois de manifs
manifs de qui ? des esclaves qui craignent de perdre leur identité.
Sais-tu comment on devient issemg ?
Il ne suffit pas de naître d'une tawaya et d'un issemg.
Il ne suffit pas d'être noir de peau
Il y a un rite de passage, une sorte de baptème :
il faut attendre le passage des gnawa dans le douar
La femme qui vient d'accoucher fait offrande de son nouveau né aux gnawa
Lemâallem simule une vente aux enchères
et la femme doit donner l'équivalent de la somme atteinte
pour racheter symboliquement son bambin. Il est alors ISSEMG.
Quant au masochisme c'est bien vu.
La métaphore s'y prête bien.
Do I suffer enough ?
Décidément tu m'étonneras toujours.
une assertion rimbaldienne, paraphrasant René Descartes, "Je pense que je suis en enfer donc je le suis" à laquelle j'ote juste l'article "le" pour caractériser l'altérité radicale marocaine : "je pense que je suis en enfer donc je suis".
arkudnna
(lawah smen el harr itude)tu voulais dire : tammentitude? :)
Amud o'al> mon enfer à moi a un nom : Arvvass ... je n'arrive plus à taper le "double v" !!! encore une disparition !!!