DE LA VIE COMME DU BISTROT
A quel signe se sait-on enfin à terme ? cuit ? bon pour être jeté dehors…
Selon Klima, l'écrivain tchèque, il y va de la vie comme du bistrot. Y’en a qui viennent, boivent leur coup et s’en vont d’eux même, tirant leurs grègues, sans se faire prier : leurs verres bus jusqu’à la lie, partent, se suicident. Ceux-là, On en parle pas et dans notre contexte marocain, on va jusqu’à leur refuser nos pages nécrologiques et nos adieux rituels. Etait-ce un cadavre qu’on mettait dans le placard, on aurait fait mine autrement plus gaie. Ce départ volontaire s’encasse tel un blasphème, un niet sans équivoque, brandi à la face de Dieu, de la tribu et de toute cette belle littérature qu’est l’idée du bonheur tant martelée, tant chantée… par ce geste, l’homme aura trouvé une valeur marchande aux verres qu’il venait de boire mais pas à la vie elle même -du moins pas à celle qui a été la sienne.
Puis il y a les autres, tous les autres, toujours selon Klima, qui viennent au même bistrot, s’installent probablement à la même place et se mettent à se boiser la gueule, sans cure aucune du temps qui passe et surtout du mal-être qui l' accompagne … jusqu’à ce qu’on vienne les jeter tous dehors, un à un, l’heure de la fermeture ayant sonné. Ceux-là, seul Blaise Pascal leur avait trouvé une juste appellation: des êtres extravagantes, et dieu sait que j’en fais partie, quand bien même je n’y tiens pas spécialement et n’y trouve du reste aucun plaisir. Alors je me mets en condition, d'abord à l’ombre, la tantième coupe à la main, branchant mes antennes pour détecter le signe avant-coureur annonçant ma cuite finale. Ce pourrait être une hirondelle qui me dirait, le moment venu, que l’heure est à la fermeture et qu’il me faudrait, dès lors, me remettre la bretelle, ranger mes affaires, fermer mon journal de bord et surtout ne pas oublier de payer mon ardoise …
Commentaires
A bismillah annarm idoukane lejdid
arentakel ifergane ardaouk zrigh l7oudoud..
Ifeltid Ali Chouhad
a irham rabbi sidi hammou taleb
inna iggelline :
iherra rsass n'tmeddaytt
au fait, je me suis découvert quelques fibres nationales dernièrement :)
tu ne m'en voudras pas? j'espère
Orsul ghid lemkhzen !!!
ortographe approximativement plombée
Bon, désolée d'interrompre votre secrète discussion, malheureusement ma ma3ya m3a tachelhit ghir les paroles de cette chanson "a eddik l moun a hbibi nou",que je prononce phonétiquement, mais ton post m'a rappelé cette chanson d'Aznavour:
Il faut savoir,
coûte que coûte
Garder toute sa dignité
Et malgré ce qu'il nous en coûte
S'en aller sans se retourner
…
Il faut savoir quitter la table
Lorsque l'amour est desservi
Sans s'accrocher l'air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit
…
Mais moi, je ne peux pas
Il faut savoir mais moi
Je ne sais pas...
kat'hakmo 3la lekhdar lemcha3cha3! rah delacroix woha li m'sawab lina ...khasna neftakhrou bih . ndirou kima galt lina el hajja : n'hazzou le3lam ou n'zidou lelqoddam! anaba!
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pour Charles aznavour, j'aime écouter, d'autant plus que j'ai un cousin qui lui ressemle tellement: on ne l'appelle plus que par Salah azenfour (salah La Gueule)
Awedi koulchi zin, pourquoi ne pas revenir à ta parrure initiale? Sobre et distinguée