Le Cocu Magnifique 11/20
Cela ne me faisait aucun effet, aucun mystère à entretenir là-dessus: si Hamza était là, sur les pas du Roi Salomon, c’est qu’il a dû passer par la fenêtre de la salle de bain, laissée ouverte entre-temps. Seule explication plausible à cette intrusion car je ne reconnaissais aucun don d’ubiquité à l’homme qui le ferait planter ainsi hic et nunc alors qu’il était supposé être à 240 Kms de là. Ma première réaction était d’aller lui chercher un verre de whisky, l’air désolé que ce fut seulement du spiritueux et non pas du sang de Jésus Chris, ainsi qu’il aimait à appeler lui aussi son Moghrabi. Quand j’étais revenu, je l’ai trouvé arborant lui aussi le soutien-gorge de Saadia sur la tête, sa main droite sur sa chose, prenant la même posture que moi tout à l’heure, ou celle de Napoléon deux siècles plutôt, ou encore celle du Roi Salomon voilà une éternité …
-tu t’en souviens encore ?! Me lança-t-il, avec un sourire qui tranche avec celui des gens de khouribga, tant leur émail était éclatant, on dirait de l’albâtre …
-Non… lui répondis-je en lui mettant le verre entre la main, le priant de se servir
-Mais si ! me répondit-il ; Mes noces ! quand je venais de déflorer Fouzia, mon ex femme ! j’avais mis ainsi son slip maculé de son sang sur ma tête comme s’il y allait du chapeau d’un cow-boy et sortit le montrer à toutes les gens présentes alors sous la tente caidale, les femmes poussant leur you you derrière moi ! toutes aussi satisfaites qu’il en fût ainsi .. Je ne sais pour quelle raison, ce devait être le Moghrabi maintenant que j’y pense, je pris ma chose et imitai John Wayne menaçant un outlaw de son révolver, je fis, en braquant ma chose sur les invités :
-Allez ! Lli tmelmel na7ouih ! (1)
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Commentaires
L’entrée de hamza sur la scène m’intrigue et je crois que je commence à trouver un début d’explication aux questions que je me posées depuis le début de l’histoire.
Elle m’intrigue car ici me revient une scène que j’ai vécu durant mon adolescence à Khouribga.
Y avait des soupçons sur le comportement d’un mec qui s’appelait justement Hamza , tout ce qu’il y a de plus virile et de plus mâle dans le quartier. Un jour une communauté des croyants, faisant leur devoir de sauvegarde de la vertu, lui ont fait un piège et l’ont surpris en pleins ébats sexuels avec un autre mec de l’immeuble. En attendant la venue de la police, pour constater le flagrant délit, la communauté des croyants a eu l’ingénieuse idée de foutre les deux mecs dans la rue tout nus comme ça ils ne pourront nier les faits l’heure venue. Il se trouve que la maison en question était juste en face de la grande mosquée du quartier et que c’était 12h30 heure de la prière du vendredi.
Résumons la scène : deux mecs nus livrés au regard des croyants et un mollah qui se charge de crier orbi et urbi qu’ils sont homosexuels. Les croyants qui s’affluaient vers la mosquée se chargeaient du reste : qui donne un coup de poing, qui crache, qui se contenant d’un simple laanat allah alaykoum, etc etc. Les appareils photos numériques n’étaient pas encore inventés sinon les photos auraient fait le tour du maroc. La police est enfin arrivée et les deux mecs ont écopé de quelques mois de prisons qui, soit dit en passant, sont rien face au lynchage de la foule.
Voilà la petite histoire. Restent mes interrogations très "contemporaines" :
1- Quelqu’un de l’entourage de Aicha, peut-il m’expliquer s’elle est une lesbienne, un travlo ou une folasse ?
2- Hamza est-il la Saadia cachée du narrateur ?
3- Faut-il légaliser le moghrabi ?
Alors là, il m'intéresse le Hamza. Du front tout autour de la tête;D
Larbi, un peu plus et on se serait cru dans le deep south et la chasse aux homosexuels. Ça donne des frissons tout ça.
La scène est vraie, authentique, réelle, qui s'était passée un jour d'été des années soixante-dix à quelques Kms de Kouribga-ville, le narrateur était encore enfant et en est marqué encore, à l'heure de la narration ... voilà pour l'hitoire.
vous dites :1- Quelqu’un de l’entourage de Aicha, peut-il m’expliquer s’elle est une lesbienne, un travlo ou une folasse ?
Aucune idée, n'étant pas dans les petits souliers de Aïcha, l'histoire (enfin si c'en est vraiment une) nous le dira ..
2- Hamza est-il la Saadia cachée du narrateur ?
En aucun cas! ce sont deux amis de longues dates qui, arrivée un moment de chaque année, ils se voient tous les deux privés de leur raison d'être : la boisson alcoolisée. C'est bête de prendre pour telle de l'alcool, mais derrière, aux yeux des deux hommes, se joue un projet de société faussement moderne, faussement démocratique,... ils ne peuvent plus souffrir cette hypocrisie et ont l'intention de le faire savoir, d'où le Parti des Francs Buveurs
3Faut-il légaliser le Moghrabi !
Mais oui! et pas seulement le moghrabi... tadgurt, chaud de soleil, boulaouane, guerouane, bonassia, sauvignon, Chantazel, Ait souala, Père Antoine, Ait 3tab, Beni Iznassen, ... et quoi d'autres?
Lalou,
je ne sais pas s'il vous est possible de suivre les programmes de la chaïne publique kowetienne; actuellement on y visionne un feuilleton dont le thème est justement l'homosexualité dans le société kowetienne ...
salut tout le monde.
héhé il y a une intruse. Mwahh Loula
Désolé mon gars! l'OCB c'était pas que cela, du papier à rouler du tabac/joint, mais dès qu'il s'agit des légendaires rencontres OCB/OCK, le sigle (ocb) devient inélucatblement the Organization of Competitive Bodybuilders! Les gens de Khouribga en savent des choses ... :)
GarAmud, non pas de satellite vers l'est de ce côté-ci. Faut faire venir un monsieur d'ailleurs donc payer son kilométrage et payer 400 tomates pour la parabole. Donc ce sera quand je pleurerai tous les jours non stop. Cela fait 11 ans que je n'ai pas vu une station de par chez nous. Au fait, il est comment le télé-feuilleton.
Laseine, mwah toi-même:-)))
Loula/Lalou la sans papiers chez GarAmoud
Amitié